Le 19 janvier, je décolle pour la Malaisie. Carnets, crayons et aquarelles dans le sac, je vais traîner mes semelles aux quatre coins du pays pendant deux mois, à la recherche d’histoires à ramener. En mots, en images, en sons également. Comme je l’ai fait il y a quelques années au Laos, mais la quête ne sera pas tout à fait la même, ni mes motivations.
J’ai fait une promesse. A une enfant de tout juste neuf ans. Aller au bout du monde, à la rencontre de ces histoires qui voyagent, portées par d’autres baroudeurs, ou bien qui attendent sur place qu’on les attrape pour les inclure dans ses bagages. Je vais tenir une correspondance avec cette enfant. Lui raconter, au jour le jour, les évènements qui vont jalonner mon périple, et les histoires que je vais dénicher.
Vous pourrez suivre cette quête, vous aussi, que je vais publier dans une nouvelle série que j’alimenterai depuis là-bas. Kuala Lumpur, Malacca, Georgetown, Bornéo… il devrait y avoir de belles images à ramener et de folles rencontres à partager.
Je n’ai prévu aucun itinéraire, je me laisserai porter par les évènements, les envies, les découvertes. Les conseils de passage, les hasards, les lubies subites. Les accidents, aussi. En évitant autant que possible le pôles touristiques, et en prenant le temps de perdre mon temps, carnet sur les genoux, à croquer les impressions.
J’ai l’intention de donner plusieurs formes à ce voyage. Un bouquin, je l’espère, nouveau récit de voyage à la suite de Lost in Laos et de Beyrouth (Liban). Un spectacle également, ça serait chouette, tout comme les deux précédents voyages, mais qui s’adressera, cette fois-ci, à la jeunesse. Je ne sais pas si j’y parviendrai, j’ignore quel en sera le contenu, tout cela va se construire jour après jour, dès mon arrivée sur place.
Derniers préparatifs. Je remplis mon sac à dos, en prenant soin de l’alourdir le moins possible, je risque de le porter souvent. Ne prendre que le stricte nécessaire, une seule tenue de rechange, un savon de Marseille pour la lessive (ne pas oublier le fil à linge), mon hamac avec moustiquaire, si je dois dormir dans la jungle (c’est pas exclu). Je sélectionne les carnets à emporter, pas trop grands, pas trop petits, je ne sais pas combien de dessins je vais pouvoir réaliser. De quoi me protéger de la pluie, c’est la fin de la mousson sur l’île de Bornéo. J’essaye de boucler tout ce qui est en court, pour partir l’esprit le plus libre possible, les prochaines nouvelles pour Fluide Glacial (ils m’en ont commandé deux), les rencontres et les salons programmés en avril/mai, expliquer à ma compagne comment procéder pour les ventes de bouquins sur le site (vous pourrez donc toujours vous en procurer durant mon absence, mais pour les dédicaces, c’est râpé), couper encore un peu de bois pour qu’elle ait de quoi tenir jusqu’à mon retour…
Voilà. Je suis prêts. Il ne me reste plus qu’à vous dire au-revoir, à très vite ici-même, où sur les réseaux, on se tiens au jus, quoi. N’hésitez pas à m’écrire, ça me fera toujours plaisir, le but étant, vous l’avez compris, de partager l’aventure avec vous.
Allez, zou !